|
||
| La joyeuse aventure un siècle de poésie
|
||
| La folie Archimbaut monologue délirant |
||
| Histoire, histoires improvisations |
||
| Panique au château saynètes participatives |
||
| En avant la musique ! atelier de découverte musicale |
||
| Les jeux de Vercoquin aire de jeux et acrobaties |
||
| L'aboyeur crieur de rue |
||
| Jongleurs médiévaux stages et ateliers |
 |
La folie Archimbaut monologue délirant |
| Le sujet est grave, mais le verbe est gai. Le Roman de Flamenca est un CHEF-D’ŒUVRE du XIIIè
siècle, texte
pétillant, anonyme, d'environ neuf mille vers,
inachevé cependant, dont voici un extrait d'environ quatre cents vers, traduit de l'occitan
médiéval. Le castia gilos (jaloux châtié) est un genre littéraire de l'époque : le jaloux est moqué, ridiculisé, puni. La jalousie d'Archimbaut est délirante. Plus ce malheureux tente de se raisonner, plus il déraisonne, jamais à court d'arguments insensés pour alimenter sa folie. Il se sent sombrer, incapable de résister à la puissance de son mal. |
Hélas, que tu es malheureux ! La jalousie te rend affreux. Elle fait de toi une brute, Fou, rogneux, barbu et hirsute. Tes cheveux sont si hérissés Que Flamenca croit observer La queue d'un écureuil sauvage. Honni sois-tu, et ton lignage ! Mais peu me chaut, mieux vaut mourir Qu'ainsi honteusement subir. |
Mieux vaut être jaloux fieffé Que souffrir d'être cocufié. Par tout le pays, il se sait Qu'Archimbaut est jaloux parfait. Toute l'Auvergne fait chansons, Sonnets, tirades et leçons, Plaids, sirventès et complaintes De Flamenca qu'il tient contrainte. Et, si on vient les lui chanter, En croyez-vous son mal ôté ? |
|
J'interprète le discours
intérieur d'Archimbaut mais aussi le texte de la narration, réattribué au "héros" du roman, comme s'il s'observait à la dérive. Etre jaloux n'est pas très sain. J'espère que vous n'aurez-vous plus envie, après la représentation, plus du tout envie d'être jaloux ! |